Le diagnostic mérules : pourquoi, comment

Un champignon lignivore (mangeur de bois), le mérule (serpula lacrymans), met en danger les constructions en s’attaquant notamment aux charpentes et boiseries des maisons humides et mal aérées.
Les mérules sont surtout présents dans le nord et l’ouest de la France mais leur présence dans les constructions n’est propre ni à un climat, ni à un type de construction. En réalité, la présence de mérules est due à une humidité anormale à la suite de défauts d’entretien, de dégâts des eaux ou d’erreurs de conception lors de réhabilitations (enduits étanches intempestifs, obturations des ventilations, non-respect de l’équilibre originel de la construction). D’autres facteurs non liés au bâti, comme le mode d’occupation du bâtiment, peuvent également être à l’origine de surproduction de vapeur d’eau.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le guide Prévention et lutte contre les mérules dans l’habitat

Le diagnostic mérules, pour alerter sur un risque potentiel

Le diagnostic mérules vise à informer sur la présence, au niveau local, d’un risque de mérule, un champignon mangeur de bois qui s’attaque aux bâtiments. Ce n’est pas un diagnostic formel, portant sur l’état du bâti, comme c’est le cas pour le diagnostic termites ; ceci parce que le mérule est difficile à détecter sans sondage ou dépose.
Ce diagnostic prend en effet seulement la forme d’une information écrite (basé sur un arrêté préfectoral) sur la présence de foyers de mérules dans la zone géographique où se situe le bien ; il s’agit donc d’une information sur l’existence d’un risque potentiel. Cette information doit être annexée à la promesse ou au compromis de vente d’un logement et plus généralement de tout bien immobilier bâti.

Si le bien se situe dans une zone à risques de mérules, un diagnostic approfondi du bâti peut être effectué par un diagnostiqueur. Attention, puisqu’il ne s’agit pas d’un diagnostic obligatoire, son coût peut être mis à la charge du candidat acquéreur. Ce diagnostic peut être très utile au vendeur pour éviter que l’acheteur engage ensuite une action pour vices cachés.

Biens concernés : tous les immeubles bâtis situés dans les zones contaminées et délimitées par arrêté préfectoral (article L 131-3 du CCH).

Durée de validité du document : pas de durée fixée.

Pas de sanction prévue en cas de non-présentation.

Renseignez-vous sur ces diagnostics :